Projet Pieuvre
En deux mots:
L'objectif de ce projet: faire revenir des bras et des têtes aux champs, en montrant que la vie autour de projets agricoles peut rimer avec rencontres, nature et apéro et pas seulement avec gadoue, galère et mal de dos.
Pourquoi? Car la création d'un réseau dense, local et solidaire de paysans pratiquant une agriculture respectueuse de l'environnement est une alternative au système d'agriculture productiviste et compétitif, et une solution à ses dérives.
De plus, employer des méthodes moins énergivores pour pratiquer l'agriculture demandera forcément de faire revenir des têtes et des bras aux champs.
Pour ces raisons, il est nécessaire de construire des communautés de personnes motivées par le travail de la terre et la vie en communauté.
Comment? Pour créer ce réseau de communautés, il reste encore du travail, et ce projet entend y contribuer en 3 étapes:
-
En donnant l'occasion à de jeunes travailleurs et étudiants de Louvain-la-Neuve, qui débordent d'énergie et de motivation pour ce genre d'initiative, de découvrir la réalité de la production maraîchère et de la gestion d'un projet en collectivité.
-
En testant des solutions aux problématiques fréquemment rencontrées par ce genre d'initiatives.​
-
En montrant qu'une vie centrée sur la communauté et l'agriculture peut être épanouissante et saine, via un plan de communication solide.
Notre sécurité alimentaire en péril
Existe-t-il une solution?
L’agriculture fait aujourd’hui face à de sérieux défis : changement climatique, dépendance aux énergies fossiles, perte de biodiversité, faible revenu des agriculteurs, entre autres. Pourtant, celle-ci est à la base de toute société: au cours de l’histoire, la plupart des révolutions et révoltes violentes ont fait suite à un épisode de famine. Aujourd’hui, l’histoire se répète: notre sécurité alimentaire est en péril.
L'agroécologie permet de rendre l'agriculture plus résiliente face au changement climatique, tout en respectant l'environnement. Cependant, ces techniques nécessitent une main d'œuvre conséquente: abandonner les machines qui nous sont aujourd'hui si utiles, même de manière progressive, nécessite forcément de faire revenir du monde dans les champs.
Heureusement, il existe de nombreuses façons potentiellement intéressantes d'organiser cette main-d'œuvre de manière efficace et communautaire: éco-lieux, projets d'agroécologie communautaires, fermes communautaires etc.
La création d'un réseau dense, local et solidaire de paysans pratiquant une agriculture respectueuse de l'environnement est une solution mise en avant par bon nombre d'expert.e.s sur le sujet de l'agriculture. L'intérêt de ces types de structure est qu'elles répondent à d'autres enjeux: elles permettent à leurs membres de renouer des liens sociaux forts, de trouver du sens à leurs activités. Par ailleurs, celles-ci ont un impact positif sur la santé mentale et physique des personnes qui y travaillent ou vivent.
Cependant, la majorité de ces initiatives se heurtent à des obstacles de taille, de nature humaine: tensions, prise de décision difficile, etc. Ce sont ces raisons qui, aujourd'hui, freinent massivement l'adoption de ce style de vie à plus large échelle, tant d'après la littérature scientifique sur le sujet que d'après un sondage réalisé auprès de 73 personnes de mon entourage:
Pourtant, ce n'est pas l'enthousiasme pour ce genre de projet qui manque: nombreux sont celles et ceux qui s'y projettent à plus ou moins long terme:
Quelle(s) solution(s) ce projet propose-t-il?
Le projet consistera en un lieu où l'on pratiquera le maraîchage selon des principes et techniques inspirés de l'agroécologie, de la permaculture, etc. Le projet emploiera, à terme, principalement des étudiant.e.s à l'aide de contrats saisonniers, et sera également animé par elleux, de manière collective, et aussi horizontale que possible. Ce projet sera une expérience d'organisation sociale de la vie autour de l'agriculture.
Participation flexible: Le projet ne nécessitera pas de s’investir à temps plein. Il proposera des contrats de type saisonnier, flexibles, permettant aux étudiant.e.s de travailler quelques heures par semaine ou plus. Des activités seront organisées afin de cimenter la communauté et de réfléchir sur la vie dans ce type de structure.
Intelligence collective: Le projet utilisera de nombreux outils d’intelligence collective, de communication et de gestion des conflits ainsi que des règles et des façons de distribuer la responsabilité de la gestion du projet tout en évitant les abus liés à la création d’une hiérarchie écrasante. Ces techniques et réflexions seront documentées afin d'être partagées.
Dynamisme local: Le projet s’adressera aux étudiants de Louvain-la-Neuve principalement, démographie particulièrement désireuse de s’investir et pleine d’énergie et de dynamisme. L’implantation proche de LLN permettra également la collaboration académique, outil indispensable pour apporter une réflexion au projet et diffuser les résultats des expériences.
Economie sociale: Le projet rémunèrera ses travailleurs de manière juste et équitable. Un accompagnement par le biais de l’incubateur de projets ‘IES we start’, spécialisé dans l'économie sociale et financé par la région Wallonne, est en cours.
Quel est l'objectif du projet?
Nous pensons que les communautés agricoles sont un réel atout pour faire face à la possibilité d'un effondrement du modèle agricole dominant. L'objectif est de permettre à ce modèle de se développer, et donc de le faire passer d'un concept de 'niche' à un concept plus généralisable. Cet objectif se divise en deux sous-objectifs:
​
o Permettre une expérience éco-communautaire accessible, afin qu'un maximum de personnes d'origines socio-culturelles diversifiées puisse se former à ce mode de vie et l'adopter par la suite.
​
o Concevoir un modèle d’éco-lieu viable et généralisable en tirant parti de la collaboration avec le milieu universitaire de Louvain-la-Neuve.
​
​